Il porte bien son nom, Marc Ouvrard : Collectionneur d'Ouvre Bouteilles émérite, il possède plus de 1400 Tire Bouchons anciens et est l'auteur du meilleur blog français sur l'Histoire et les histoires du(de) Tire Bouchon(s) (c'est de moins le modeste avis du Bon Tire-Bouchon). Nous lui avons posé 5 questions...
1) Marc Ouvrard, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Je suis né entre Touraine et Anjou et ai suivi mes parents en Lorraine alors que j'étais enfant.
J'y ai grandi, étudié et m'y suis marié.
Nous avons eu trois enfants qui volent de leurs propres ailes depuis longtemps et nous ont offert 10 petits-enfants.
J'ai déroulé ma carrière dans l'éducation et suis aujourd'hui proviseur de lycée retraité.
2) Comment vous est venue la passion du Tire Bouchon ?
L'histoire, la vie associative, l'écriture, les amitiés sont "les moteurs" de ma vie.
J'aime chiner, marcher, éviter les lignes trop droites et je recherche toujours tous les "rallonguis" possibles.
Je suis aussi très attaché à mes racines et conserve au fond de moi la nostalgie de ma région natale.
Je l'exorcise en "pélerinant" chaque printemps dans les vignobles de Loire et en rapportant de quoi désaltérer la moitié nord de la Lorraine.
Et c'est comme cela que j'ai attrapé le virus de la collectionnite.
C'était en 1992, et j'explorais avec mon frère le vignoble des Coteaux du Layon quand je découvris par hasard Faye d'Anjou et la cave d'Yvon.
Yvon, magnifique vigneron et commerçant avisé, commença par nous offrir cabernet et rillettes maison et, le temps de servir un client, nous fit patienter devant ...
Une collection d’Ouvre Bouteilles.
Les murs en étaient couverts ; sur le sol autour de nous des paniers débordaient de ces objets biscornus et intrigants...
J'observais, très étonné devant l'objet et sa diversité, quand Yvon me rejoignit et me fit l'honneur d'une petite présentation.
Des noms lancés à tout-va émaillaient son propos comme ceux d'autant d'aventuriers, explorateurs de vierges territoires :
Pérille, Coville, Pecquet, Thomason, Lund ou Clough...
Ses anecdotes évoquaient des peuples inconnus, leurs rites, leurs techniques, leur histoire :
Ils étaient hélixophiles, vénéraient Henshall, célébraient des cultes archimédiens ou d'Angers, étaient lourdement armés de mèches, lames, leviers et crémaillères...
Je n'étais pas encore remis que nous passions à la dégustation, laquelle fut royale, entre petits vins de soif, rustiques cabernets et somptueux Coteaux-du-Layon, de Faye, Bonnezeaux ou Chaume !
L'adresse était bonne ; je promis donc de revenir.
Et c'est le moment que choisit Yvon pour me faire l'offre qui ne se refuse pas :
"Vous chinez ? Apportez-moi des Ouvre Bouteilles, je vous paierai en bonnes bouteilles !"
Comme je courais déjà les brocantes, il ne me fut pas difficile de chiner mes deux ou trois premiers Tire Bouchons.
Oui, mais le quatrième - négocié à 80,00 FF (13 €), était un Thomason et avait appartenu,selon la dame qui me le vendait, au capitaine d'un navire anglais...
Yvon n'a jamais vu mon Thomason et moi j'avais attrapé le virus !
(Ouvre Bouteille Thomason)
3) Combien d’Ouvre Bouteilles compte votre collection personnelle ?
En réalité, je ne sais pas ! Je n'ai jamais été très ordonné et il est maintenant trop tard pour que je me corrige.
Je dis toujours que j'en ai environ 1400, mais est-ce vrai ?
Je ne sais pas.
Mon bureau est envahi d’Ouvre Bouteilles, de documents, de livres que je ne prends pas le temps de ranger.
Bouteilles anciennes, bouchons, mâche-bouchons, boucheuses, ouvre-boites, casse-noix, petits ustensiles de cuisine, serre-livres arts déco et autres objets chinés se disputent le reste de la place !
4) Quel est votre Ouvre Bouteille préféré et celui que vous aimez le moins ?
J'aime beaucoup un sommelier italien qui me rappelle la belle histoire du vignoble "Est ! Est !! Est !!!".
Et je déteste les "bidouilles" toujours payées trop cher.
Pour le reste, ce n'est pas aussi net dans ma tête.
Mes Tire Bouchons sont des objets chinés, et chiner ce n'est pas acheter sur catalogue, c'est plutôt trouver à bon prix sur un stand un objet intéressant, une anecdote, une petite histoire !
Je suis attiré par les noms des fabricants frappés dans le métal et par les noms qu'ils donnaient à leurs Ouvre Bouteilles.
J'adore la période Arts Déco pendant laquelle chaque Tire Bouchon et plus généralement chaque ustensile devenait Aéro, Parfait, Express, Désiré, Idéal, Econome...
Les mots me font toujours voyager !
Et je trouve là matière à rédiger les articles que je publie sur mon blog, le Blog des Tire Bouchons :
https://tire-bouchons.blogspot.com/
5) Que pensez-vous des Ouvre Bouteilles modernes ?
Comme collectionneur, je ne recherche que des objets antérieurs au plastique, même si j'aime la vivacité des couleurs des productions plus récentes ou les améliorations techniques comme les mèches téflonnées.
Je ferais volontiers une exception pour un Tire Bouchon :
Le Titan-Brucart de PuigPull, tout à la fois compact, ingénieux et ludique.
C'est l’Ouvre Bouteille que j'avais choisi comme souvenir du Congrès du Club Français du Tire Bouchon que j'avais organisé à Metz en 2017.
... Mais le Club Français du Tire Bouchon, que j'ai l'honneur et le plaisir de présider actuellement, c'est une autre histoire...
La conclusion du Bon Tire-Bouchon
Ce fut un grand plaisir pour Le Bon Tire-Bouchon que de faire connaissance avec Marc Ouvrard, puits de science, d'anecdotes, d'Histoire et d'histoires sur l'ustensile que prisent tous les Compagnons de la Bouteille à Ouvrir.
Nous le remercions chaleureusement pour sa disponibilité et sa sympathie, et lui donnons rendez-vous pour de prochains articles de blog tout autant passionnants...
Le Bon Tire-Bouchon
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